Le titre « kuti anikulapo » est pris d’une langue nigérienne le yoruba , rendant hommage à une icône mondiale de la musique qui a marqué la vie sociopolitique d’une nation ; le créateur de l’afrobeat ( fusion entre jazz , funk et musique traditionnelle ) FELA KUTI ANIKULAPO , il se servait de sa musique contre la dictature militaire et la corruption qui gangrène les élites , il suggère à l’africain de conquérir sa liberté par un retour aux sources afin de récupérer son identité et sa vérité . Anikulapo veut dire « celui qui porte la mort dans sa gibecière » Kuti signifie : « qui ne peut pas être tué par la main de l’homme » Ces significations sont la clé pour résoudre un problème présent dans la société contemporaine, qui est la société du spectacle.
Expliquée brièvement, la société du spectacle est la domination de la marchandise sur la vie où on privilégie la culture de l’avoir plutôt que de l’être. La société du spectacle est également un essai politique de Guy DEBORD qui comporte plusieurs thèses ; sa pensée rejoint la conception de Marx en disant que la philosophie doit trouver sa réalisation et non plus sa discussion. j’illustre l’une des thèses dans mon tableau ; « Les images qui se sont détachées de chaque aspect de la vie fusionnent dans un cours commun, où l'unité de cette vie ne peut plus être rétablie. La réalité considérée partiellement se déploie dans sa propre unité générale en tant que pseudo-monde à part, objet de la seule contemplation. La spécialisation des images du monde se retrouve, accomplie, dans le monde de l'image autonomisé, où le mensonger s'est menti à lui même. Le spectacle en général, comme inversion concrète de la vie, est le mouvement autonome du non-vivant »1. L’être dans la société du spectacle de vit plus sa vie , il mène une vie par procuration ; le système de production actuel lui dicte son scénario , j’ai représenté l’être dans ce tableau par la girafe pour sa symbolique et pour faire une allusion à l’Afrique, la girafe est la
métaphore de la communication non violente ( CNV )
la girafe est connue aussi par avoir possession du plus gros coeur du règne animal , et dans ce tableau la girafe principale en porte un qui symbolise la vie qu’elle a pu sauver de la main de l’homme ou du chacal qu’on pourra voir dans le sens inverse du tableau ( inversion concrète de la vie ) un chacal dans un corps de girafe rappelant anubis dans la mythologie égyptienne , la divinité qui présidait l’embaumement et accompagnait les rois défunts dans l’au-delà ( allusion au spectateur qui ne contrôle plus sa propre vie ) et le troupeau et les ombres représenteront ainsi le mouvement du non vivant dans la thèse précédente de Guy Debord .